Dans la douceur de ses lacs et de ses collines bien arrosées, l’histoire et la nature se côtoient avec harmonie. Portrait en quelques tableaux d’une campagne tranquille. Confolens, l’abbaye Saint-Amant-de-Boixe et le domaine de Longeville, autant de visites à envisager.

Confolens au fil de l’eau

Confolens et son pont vieux. © Jack ma. Créative Commons.
Confolens et son pont vieux. © Jack ma. Creative Commons.


La petite ville de Confolens s’étire le long des rives de la Vienne et du Goire. Depuis la fusion avec la commune de Saint-Germain-de-Confolens, un autre confluent marque le territoire de la nouvelle commune, celui de la Vienne et de l’Issoire. Deux ponts enjambent la Vienne et le Goire, dont une merveille médiévale propice aux promenades romantiques. Des maisons à colombages à ses ruelles pavées racontant des siècles de vie et de traditions, des églises romanes aux hôtels particuliers, la diversité du patrimoine confolentais offre une excursion à travers mille ans d’art et d’histoire. Les restes d’un donjon, seul témoignage du château débité en pierres à la Révolution par un citoyen sans culotte, sans scrupules et un rien spéculateur, témoignent d’un édifice considérable, malencontreusement cerné par de nombreux bâtiments parasites qui interdisent de bien l’apprécier…
Confolens a reçu le label Petites Cités de Caractère, ce qui témoigne de la richesse patrimoniale de la ville.
La région a également obtenu le label Pays d’art et d’histoire. Deux brochures sur Confolens et St-Germain-de-Confolens ont été réalisées par le Pays d’art et d’histoire du Confolentais.

L’abbaye Saint-Amant-de-Boixe

L’abbaye de Saint-Amant-de-Boixe doit son origine à l’ermite Amant, qui aurait vécu au VIe siècle dans la forêt de la Boixe. Sa construction date de 1025.
L’abbaye de Saint-Amant-de-Boixe doit son origine à l’ermite Amant, qui aurait vécu au VIe siècle dans la forêt de la Boixe. Sa construction date de 1025.


Autre sentinelle de pierre, l’abbaye bénédictine de Saint-Amant-de-Boixe veille sur les champs et forêts de cette région de l’Angoumois. On y plonge le regard du sommet du clocher, accessible par un étroit escalier de pierre appareillé, ascension recommandée aux sportifs. Ses murs épais, sans doute imprégnés de la sérénité des prières passées, offrent un havre de paix à suspendre le temps lamartinien. Ils recèlent quelques beaux souvenirs de fresques romanes primitives, un grand vitrail récent d’une facture remarquable qui baigne la nef dans des flots de bleus au gré du soleil, une collection de statues en plâtre à vocation religieuse, entreposées dans une chapelle en attente d’arrangements qui pourraient s’inspirer de l’œuvre d’Othoniel citée dans le reportage sur Angoulême.

Le chœur gothique de l'église de l'abbaye de St-Amant-de-Boixe a retrouvé la lumière avec la pose en 2020 du vitrail de la grande verrière axiale. Un vitrail contemporain créé spécialement pour cet édifice, fleuron du patrimoine architectural et religieux de Charente.
Le chœur gothique de l’église de l’abbaye de St-Amant-de-Boixe a retrouvé la lumière avec la pose en 2020 du vitrail de la grande verrière axiale. Un vitrail contemporain créé spécialement pour cet édifice, fleuron du patrimoine architectural et religieux de Charente.

Cassinomagus, ancien site gallo-romain

Les thermes de Cassinomagus ont été construits au début du IIe siècle de notre ère sur un plan double, selon le modèle impérial répandu à Rome. Moins gigantesques et luxueux que les exemples romains, les thermes de Cassinomagus ont une surface de 12 500 m².
Les thermes de Cassinomagus ont été construits au début du IIe siècle de notre ère sur un plan double, selon le modèle impérial répandu à Rome. Moins gigantesques et luxueux que les exemples romains, les thermes de Cassinomagus ont toutefois une surface de 12 500 m².


À Chassenon, en Charente, le Parc archéologique de Cassinomagus présente les vestiges, très bien conservés, d’une petite ville antique, rattachée au territoire de la tribu gauloise des Lémovices dont le chef-lieu était l’antique Limoges : Augustoritum.
Les thermes de Cassinomagus figurent parmi les sites archéologiques antiques les mieux conservés d’Europe ! Ce parc, à visiter en famille, éveille l’intérêt des grands et petits en offrant un bon support visuel pour imaginer la vie que menaient les gaulois colonisés qui accédaient enfin, après la période celte, à cette vie luxueuse apportée par les riches conquérants romains.

Les vestiges des thermes de Cassinomagus, grandioses, sont les témoins muets d’une époque révolue où l’eau et le feu. régnaient en maîtres pour tous…
Les vestiges des thermes de Cassinomagus, grandioses, sont les témoins muets d’une époque révolue où l’eau et le feu. régnaient en maîtres pour tous…


Le site de Cassinomagus vous accueille les mercredis, jeudis et vendredis, ainsi que le week-end entre 10h et 18h.
www.cassinomagus.fr

Adresses recommandées

Restaurant Auberge de l’Abbaye
Après la visite de l’abbaye Saint-Amant-de-Boixe, ce restaurant offre des nourritures terrestres de qualité
2 place de l’église – 16330 Saint-Amant-de-Boixe 05 45 69 09 98
htps://www.laubergedelabbaye.com/

La Redortière

Le château de la Redortière est situé au bord du lac de Mas Chaban en Charente Limousine, au cœur d'un grand parc verdoyant.
Le château de la Redortière est situé au bord du lac de Mas Chaban en Charente Limousine, au cœur d’un grand parc verdoyant.

Une « ferme auberge », en réalité, un petit manoir sophistiqué, édifié à la fin du XIXe siècle par un architecte talentueux pour un cultivateur enrichi, dans un site boisé et isolé. Une étape idéale pour y bien déjeuner, voire y dormir dans des chambres bien aménagées. La patronne, qui tient également la queue des poêles en cuisine, vous contera l’histoire agricole de cette région qui fut désertée puis reprise en main entre les deux guerres par d’industrieux émigrés belges qui formèrent ici une manière communauté de pionniers…
Restaurant Ferme Auberge du Château de la Redortière

Le Domaine de Longeville à Esse

Au cœur d’une propriété de 100 hectares, le domaine de Longeville est un gite remarquable et aussi une pension équestre.
Au cœur d’une propriété de 100 hectares, le domaine de Longeville est un gite remarquable, une pension équestre et un havre pour les daims et chevreuils.


(Prononcer comme la consonne S), une association promeut la gauloiserie sous forme de reconstitution d’un village gaulois pendant les mois de juillet et août. Mais l’intérêt principal pour le visiteur chanceux sera de trouver à Esse un hébergement disponible chez Mélanie et Yannick Courdent : ils offrent cinq chambres d’hôtes et un grand gîte dans leur immense domaine dévolu à l’élevage de chevaux, de daims et autres chevreuils… Une piscine couverte et chauffée est à disposition des hôtes. Un cadre bucolique exceptionnel pour un coût qui ne peut être jugé que bien raisonnable !
Domaine de Longeville
05 16 76 91 37

Restaurant L’Estaminet
Ambiance familiale, accueil chaleureux, cuisine élaborée et généreuse
1 place des Tilleuls – 16500 Esse 05 45 71 20 66
www.l-estaminet-restaurant.fr

www.charentestourisme.com

Texte et Photos : Sylvain Grandadam