Située dans les Bouches du Rhône, entre Alpilles, Pays d’Aix, Luberon et Camargue, Salon-de-Provence est entourée d’une campagne où l’olivier est roi. Son histoire se reflète dans le patrimoine architectural du centre ancien et dans le quartier des savonniers, dans la plaine fertile de la Crau mais aussi dans le ciel où l’on peut admirer les formations acrobatiques de la célèbre Patrouille de France.
Les couleurs chantent, la lumière enchante, d’allées de platanes en fontaines, la ville déploie sa mosaïque de petits commerces et de restaurants avec une cuisine de terroir.
L’héritage culturel provençal est ici bien vivant : les savonneries ancestrales embaument, les vignes et oliveraies rencontrent l’éclat de l’éblouissante chaîne calcaire des Alpilles. Et côté qualité de vie, la ville est classée troisième des villes moyennes des Bouches-du-Rhône où il fait bon vivre.
La ville médiévale de Salon-De-Provence est organisée autour de deux cours : le cours Victor Hugo et le cours Carnot. Une fontaine représentant Adam de Craponne (1526-1576) se trouve sur la place de l’Hôtel de ville. Au XVIe siècle, l’enfant du pays devenu ingénieur du roi Henri II, détourna les eaux de la Durance et creusa un canal d’irrigation de 60 km pour irriguer toute la région, en particulier la Crau. S’il assécha sa fortune personnelle, grâce à lui, la ville de Salon-de-Provence qui mourait de soif put avoir accès à l’eau.
On se donne rendez-vous à La Grande Fontaine du XVIe siècle, la fontaine moussue couverte par la végétation, sur la place Croussillat. Elle ressemble à un champignon géant. Il est conseillé de jeter une pièce et de faire un vœu. Si à chaque coin de rue, se trouve une fontaine ou une statue, pas loin de ces dernières se dressera un olivier. Et… un commerce !
Le maire, Nicolas Isnard a un credo, le commerce de proximité et le vivre ensemble dans le cœur de ville. À Salon, on compte 600 commerces dans le centre et 4000 places de parking !
« J’ai la conviction profonde que nos concitoyens veulent vivre dans cette proximité commerciale, qu’ils recherchent des échanges avec les commerçants, ces moments de discussions avec le boucher, l’opticien, le vendeur de vêtements. C’est un modèle sociétal, derrière il y a un art de vivre et nous y croyons fort à Salon ». Sans oublier, les trois piliers de la politique qui font la réussite d’un cœur de ville : la sécurité, l’accessibilité et l’animation.
Les savonneries de Salon-de-Provence
Entre 1870 et 1930, Salon-de-Provence connut une envolée économique liée à l’industrie de l’huile et du savon. Ce simple mot évoque le territoire provençal avec sa méditerranée, son soleil, ses cigales, ses oliviers… Qui dit olive dit huile et qui dit huile dit savon de Marseille !
Après la cité phocéenne, la cité de Nostradamus est le 2e producteur du célèbre savon de Marseille. Deux fabriques, Marius-Fabre et Rampal-Latour perpétuent la tradition. Les deux maisons proposent des visites guidées de leur savonnerie et Marius Fabre accueille dans ses locaux le musée du Savon de Marseille.
Le château de l’Empéri
Le centre historique, jalonné de ruelles étroites et de portes médiévales s’organise autour du Château Musée de l’Empéri, l’un des trois plus grands châteaux forts de Provence avec le Palais des Papes d’Avignon et le Château de Tarascon. Le château fort a été construit au IXe siècle. Il fut la résidences des archevêques d’Arles ainsi que des empereurs germaniques, d’où son nom. La forteresse abrite le musée militaire de l’Empéri, mais aussi le jardin des simples de Nostradamus. Une incroyable collection d’armes, uniformes, dessins, gravures, drapeaux, documents… toute l’histoire militaire française depuis la Régence jusqu’à la Grande Guerre. De la terrasse du château, balcon du plus rococo, on a une idée de l’esprit fourmi de la cité. C’est aussi dans la grande cour du château, où l’acoustique est parfaite, que se déroule chaque été le festival international « Musique à l’Empéri ».
Michel de Nostredame, dit Nostradamus
Au pied du Château, la Maison de Nostradamus accueille le musée dédié au célèbre esprit de la Renaissance, connu pour sa pratique de l’astrologie et pour ses Centuries et prophéties (il aurait annoncé l’avenir jusqu’à 3797). Né en 1503 dans le bourg de Saint-Rémy-de-Provence, issu d’une famille juive convertie au catholicisme au XVe siècle, cet érudit descendait d’une lignée d’Israélites considérés comme savants. Ses deux grands-pères avaient vécu à la cour du roi René (1409-1480), duc d’Anjou et comte de Provence. Il passa les 20 dernières années de sa vie à Salon. C’est dans ce lieu qu’il paracheva tous ses ouvrages et qu’il finit ses jours, en 1566. À 62 ans, 6 mois et 10 jours : il est retrouvé mort près de son lit et de son banc, tel qu’il l’avait prédit dans un de ses quatrains. Il était ami des rois de France, et aussi de Catherine de Médicis venue le consulter avec le jeune roi Charles IX, alors âgé de quatorze ans, du duc d’Anjou (le futur Henri III), du duc d’Alençon, et du petit cousin Henri de Navarre (le futur Henri IV). Une visite guidée de 40 minutes permet de connaître la vie de cet astrologue, apothicaire, médecin.
Y aller
Salon est à 35 km d’Aix-en-Provence, à 40 km d’Arles et 45 km de la gare d’Avignon.
Se loger
Hôtel La Réserve
https://universvoyage.com/la-reserve-le-charme-au-coeur-de-salon-de-provence/
Restaurants
L’atelier de la Cheffe
et ses petits plats originaux (suprême de poulet farci à l’ail, estragon et herbes de Provence
www.latelierdelachef.com
Le Bistrot du Potager
www.lebistrotdupotagersalon.com
Le moulin d’Isnard
Le jeune chef Maxime Quenin vous propose une cuisine raffinée et technique, avec des accords que vous n’auriez jamais imaginés.
https://www.lemoulindisnard.fr/
Texte : Michèle Lasseur
Photos : OT de Salon-de-Provence