Que ce soit dans le quartier du Pelourinho ou dans des endroits plus excentrés de la capitale de l’Etat de Bahia et première capitale du Brésil, de 1548 à 1763, de nombreux artistes colorient les murs de fresques inspirées de la culture bahianaise, marquée par son attachement viscéral à l’Afrique. Découverte en images.
On trouve ainsi des images inspirées du candomblé, curieux mélange entre les rites africains Yoruba des esclaves amenés au Brésil du XVIe au XIXe siècle et les croyances chrétiennes des colonisateurs portugais. Ces cultes, de plus en plus pratiqués aujourd’hui, malgré leur interdiction par l’église catholique et la dictature des années soixante soixante-dix, imprègnent la culture populaire des graffeurs et artistes de rue, surtout à Salvador de Bahia qui était un des plus grands ports de débarquement des esclaves.
Les orishas (ou orixas), telle Yemanja la déesse de la mer s’affichent sur les murs.
Autre source d’inspiration, la Capoeira, un subtil mélange d’art martial et de danses. Venue d’Afrique durant l’esclavage, elle fait partie intégrante de la culture brésilienne. C’est un art de combat redoutable qui allie vigueur et beauté, grâce et souplesse, rapidité et ruse.
Enfin, la boisson, notamment la cerveja qui coule à flots les jours de fêtes et qui inspire certains graffeurs sans pour autant les enfermer dans un univers restreint.
Texte et Photos : Brigitte Postel