« De la mer nous vivons », telle est la devise de cette île longue de 4 km et large de 1,5 km, située au large du golfe du Morbihan. Paradis des voileux, des pêcheurs et des amoureux de nature, Houat est l’endroit rêvé pour découvrir une flore et une faune exceptionnelles, faire des balades à vélo ou cheminer sur les sentiers côtiers.
Houat dresse ses falaises granitiques dans le prolongement de la presqu’île de Quiberon avec laquelle, jadis, elle ne faisait qu’un. Il y a encore quelques années, la majorité des hommes étaient pêcheurs. Mais aujourd’hui, cette activité est en déclin. Leurs embarcations colorées s’alignent en épi le long du môle du port de Saint Gildas, abandonnant aux plaisanciers le centre du bassin.
On la découvre par liaison maritime depuis Locmariaquer, Vannes, Quiberon ou Port-Navalo. Où en mouillant sur l’un de ses rivages. Dès l’approche, l’île frappe par son littoral rocheux entrecoupé de plages de sables blancs et de petites criques que baigne une eau couleur émeraude, plutôt froide (16 °C en été).
Depuis le port de Saint Gildas, on rejoint le village par une petite route flanquée de quelques maisons récentes.
Une flore d’exception
Ni clôture, ni murets, ni poteaux électriques, ni barrières, ni routes ; la nature est restée quasiment vierge. Une lande odorante où courent le chèvrefeuille, et les lapins de garennes, couvre près des quatre cinquièmes de l’île. Elle abrite de nombreuses espèces protégées, dont certaines trop cueillies pour en faire des bouquets, sont menacées.
À la fin du printemps, l’asperge sauvage perce le sable des dunes, et dès juillet le lys maritime offre ses grosses fleurs blanches en forme de trompette fripée aux promeneurs du littoral.
Des plages du premier jour
Sur la côte est, on rencontre la superbe plage de sable fin de Treac’h er Goured qui enveloppe la pointe de Tal er Hah (elle supporte une ancienne batterie). À l’extrême ouest, vous tomberez sous le charme de celle de Treac’h er Venigued. Allez-y au coucher du soleil. Devant vous, la pointe de la presqu’île de Quiberon, à une quinzaine de mile, et de nombreux îlots et rochers qui rendent ce passage très dangereux. Le vent y souffle en permanence et le phare délimitant le passage ne porte pas par hasard le nom de Teignouse.
Plus à droite, le rocher de Beg er Vachif virera peut-être au rouge quand vous passerez devant (si on est gentil, dit la légende). Mais une chose est sûre, si vous aimez la nature, Houat ne vous décevra pas.
C’est encore un lieu épargné avec des plages de matin du monde. De longues étendues sauvages où viennent s’épuiser des vagues crêtées d’écume, d’un bleu limpide. Idéal pour se ressourcer et marcher en paix !
Texte et Photos : Brigitte Postel