Cent ans après la mort de Pierre Loti (1850-1923), la Charente maritime, Rochefort et Oléron rendent hommage aux cent facettes d’un lieutenant de marine d’exception en lui consacrant différentes manifestations et expositions.
Le département de la Charente maritime, riche de sites naturels ou historiques remarquables, a couvé de marquantes personnalités : René-Antoine Ferchault de Réaumur, inventeur du thermomètre à alcool Réaumur et immortalisé par une rue homonyme à Paris, le bon Docteur Guillotin ennemi de la peine de mort malgré sa machine infernale ou encore Samuel de Champlain, marin et père-fondateur du Québec en Nouvelle-France. Mais, et particulièrement en 2023, le vedettariat charentais revient à un certain Julien Viaud, officier de marine rochefortois qui a accédé à l’immortalité en traduisant sa riche vie de voyages, d’extravagances et d’intrigues en une œuvre pléthorique où foisonnent dessins, photographies, récits et romans à succès, sans compter son Journal-fleuve…
Loti : un écrivain marin
Pendant 43 ans, de l’âge de 17 ans jusqu’à sa mise à la retraite à celui de 60 ans, Julien Viaud, dit Pierre Loti, a navigué dans la marine française et beaucoup écrit…Sacha Guitry aurait déclaré « il est le seul écrivain connu qui ait eu besoin d’une escadre pour voyager ».
En 1880, Julien Viaud publie le « Mariage de Loti » romance polynésienne qui reproduit parfois mot à mot ses notes de voyage écrites à l’âge de 21 ans. Il a trente ans. Depuis 1876, il a pris le nom de Pierre Loti, pseudonyme sous lequel il connaitra désormais un immense succès d’édition. L’année précédente il avait publié sans nom d’auteur, un premier roman, une turquerie d’amour exotique intitulée Azyadé.
A 41 ans, élu dès un premier essai à l’Académie contre Émile Zola, le facétieux marin, expédie à ses pairs qu’il estime moqueurs une photographie ambiguë qui le représente vêtu d’un minuscule cache-sexe, aveu du narcissisme mâtiné d’exhibitionnisme qui caractérisera toute son existence sociale et littéraire …
On ne peut éviter de rapprocher son destin de celui de Victor Hugo, élu à 39 ans sous la coupole (quoiqu’au quatrième essai !) et qui eut comme lui droit à des funérailles nationales, ultime reconnaissance accordée à ces seuls écrivains… Une différence subsiste toutefois entre ces deux auteurs à succès : Pierre Loti, attend encore d’être adoubé au Panthéon littéraire : la Bibliothèque de la Pléiade boude cet auteur aussi pléthorique qu’inclassable !
Dans un article du Temps publié en 1891, à l’occasion de l’élection de Loti à l’Académie française, Anatole France, qui reste peut-être celui de ses contemporains qui l’ait analysé au mieux, avait écrit : « Il est un sublime illettré. Il a le génie et l’ignorance. Il est un merveilleux artiste et un écrivain déplorable », soulignant ainsi le contraste entre la richesse et la beauté de son style, et le manque de culture classique et de rigueur intellectuelle de l’écrivain voyageur. Anatole France admirait Pierre Loti, mais il lui reprochait aussi son goût pour l’exotisme, le pittoresque et le sentimentalisme…
Julien et Gustave Viaud : deux frères unis par la mer
Pour qui veut suivre les traces charentaises de l’étonnant Pierre Loti, il sera utile de détecter dans son imposante production les éléments essentiels à la compréhension de l’homme et à l’appréciation des expositions à lui consacrées, à Saint-Pierre dans l’île d’Oléron comme à Rochefort. La jeunesse férue de gymnastique numérique et nourrie d’exotismes télévisuels ne se passionne plus guère pour cette littérature parfois frappée du sceau infâmant de la désuétude voire de l’obsolescence… Si Pierre le mal loti est ici souvent ignoré, le lecteur mûr et impénitent se souviendra avec nostalgie de l’histoire tragique de Yann le pêcheur et de Gaud la Paimpolaise, héros de « Pêcheur d’Islande » ( l’Islande connue seulement de lui au travers des récits des pêcheurs de Paimpol), traduit en douze langues ou de « Ramuntcho », hymne à une Basquitude appuyée, tous deux édités dans la Bibliothèque Verte.
La lecture du « Roman d’un enfant », paru également dans la Bibliothèque verte, est un recueil de confidences d’enfance, écrit par un auteur quadragénaire. Il constitue un hommage à son territoire natal, la Saintonge, et une porte d’accès à un Loti qui déborde de sensibilité romantique et nostalgique, parfois lyrique jusqu’à frôler l’excès… On y apprendra qu’il se serait souvenu qu’ayant découvert la marche à l’âge d’un an, il entreprit une danse folle, premier spectacle qu’il aurait donné, pour la seule admiration de sa grand-mère…Jusqu’à douze ans, toujours en représentation, organisateur de fêtes et déguisements et travestissements, metteur en scène d’un « Peau d’âne » miniature, il envisage de devenir entomologiste, tant il se passionne pour les insectes et les papillons qu’il collectionne, puis dernier rejeton d’une tribu protestante il se voudrait pasteur, ensuite missionnaire quand s’éveille son intérêt pour l’exotisme conté par son frère Gustave, plus âgé de quatorze ans et parti à Tahiti comme chirurgien de marine…C’est à lui qu’il réserve l’annonce de son choix définitif de carrière : à douze ans il écrit à son cher frère qu’il sera officier de marine, son grand-père paternel n’est-il pas mort en mer peu avant la bataille de Trafalgar et son oncle noyé ou dévoré au Sénégal après le naufrage de La Méduse ? Si la vocation maritime précoce du jeune Julien Viaud peut s’expliquer aisément, il n’en est pas de même pour ce qui concerne sa vocation littéraire parallèle ! Distrait, rêveur et mélancolique, rechignant aux devoirs tant avec un précepteur qu’au collège de Rochefort après treize ans, Loti sera classé avant-dernier sur vingt élèves en narration française. Il se vantera d’ailleurs de ne jamais rien lire…
Pourtant dès le premier grand voyage qui mènera l’aspirant de marine Julien Viaud jusqu’en Polynésie en passant par l’Amérique du Sud et l’île de Pâques, il fera déjà preuve à vingt-deux ans de son grand talent en rédigeant avec minutie une façon de reportage, autant par ses notes que par ses dessins, à la manière de Cook ou Lapérouse, sur la civilisation pascuane en cours de disparition ! Il parvient même à communiquer avec les indigènes par gestes et en utilisant des mots et phrases en tahitien appris avec le dictionnaire des frères de Picpus…
Et Viaud devient Loti
Aux Marquises puis à Tahiti où il séjournera deux mois, il tentera sans succès de retrouver d’hypothétiques neveux, les deux enfants « naturels » que son frère Gustave aurait conçus avec une indigène, la belle Tarahu. Il note en détail ses tribulations polynésiennes, dessine, courtise la reine Pomaré et du fait de coups de soleil se voit surnommé « Roti », du nom d’une fleur locale de couleur rose…Lequel devient « Loti » car Julien Viaud ne sait pas rouler le « r » à la tahitienne…
Il reprendra plus tard ce surnom comme nom d’auteur en y ajoutant le prénom Pierre pour des raisons qui restent obscures, peut-être par amour de l’île d’Oléron et de Saint-Pierre où il rachètera « la Maison des Aïeules », ancienne possession familiale dans laquelle il se fera enterrer avec interdiction à tout étranger d’y pénétrer tant il voulait enfin mort aspirer à la solitude, loin du cimetière de Rochefort où sont enterrés ses proches et aïeux, à l’exception de Gustave le frère chéri de 27 ans mort en mer de dysenterie et immergé prés de Ceylan en 1865.
Sur l’Île de Pâques, il échange son manteau de marine galonné et un chapeau contre deux « idoles » pascuanes, des moaï de bois dur qui seront revendues dans une vente en 1929 après sa mort. André Breton, qui pourtant le décriait en achète une qui sera sera cédée en 2003 lors de la succession Breton pour 68 000 euros !
Autre preuve de flair artistique, un reliquaire Kota Mahongwé échangé lors d’une escale en Afrique a été revendu 250 000 euros chez Sotheby’s en 2021.
Son dessin représentant « deux gabiers », deux beaux matelots solidement charpentés, a trouvé preneur à Saintes pour 26 040 euros et constitué la vedette d’une vente de divers objets organisée en octobre 2020 au profit des « Amis de Loti », dans l’enceinte de la prestigieuse abbaye des Dames.
Julien Viaud comme Pierre Loti ont toujours apprécié la beauté masculine et virile, souvent décrite avec une émotion minutieuse voire équivoque selon d’aucuns. Ses ouvrages regorgeant d’allusions voilées, Goncourt ira jusqu’à prétendre qu’Azyadé était un jeune turc ! Enfin Loti a fait sourire, dans des travestis parfois estimés grotesques, de sultan ou habillé d’oripeaux et autres amulettes pharaoniques, moustache empesée, dans des poses grandiloquentes façon Aïda de carnaval.
Son culte de la parure, fétichisme du travesti, n’est pas seulement une douce excentricité facilement pardonnée aux grands hommes, tout comme ce goût de mauvais ton pour les talons hauts, le fard et le rose aux joues. Quel témoignage que sa triple maison de Rochefort meublée et décorée de trouvailles venant du monde entier ! Cauchemar de schizophrène ou bric-à-brac d’antiquaire douteux ?
« Avec une obstination puérile et désolée, depuis ma prime jeunesse, je me suis efforcé à vouloir fixer tout ce qui passe et ce vain effort de chaque jour a contribué à l’usure de ma vie… J’ai voulu arrêter le temps, éterniser jusqu’à d’humbles choses auxquelles j’ai donné la durée fantomatique des momies, et qui, aujourd’hui, m’épouvantent. » (Prime Jeunesse)
La « poésie du passé » omniprésente chez Loti serait « une transcendance de la recherche de ce qu’il était », selon l’écrivain André Dhotel.
Le mariage de Loti, le vrai…
A 36 ans, Julien Viaud rejoint la norme et prend épouse : Jeanne Amélie Franc de Ferrière, surnommée Blanche, est une demoiselle de 27 ans « protestante, noble, agréable à regarder, ayant quelque bien et plus petite que lui » recrutée par la famille. Mariage civil le 20 octobre 1866 à Bordeaux. Les époux sont unis sous le régime dotal : pour Loti la maison de Rochefort, divers objets mobiliers détaillés par lui avec minutie et les droits sur les livres déjà publiés : Aziyadé, Le Mariage de Loti, Le roman d’un spahi, Fleurs d’ennui, Mon frère Yves, Pêcheur d’Islande ; pour Blanche, deux maisons à Bordeaux et différents titres de rente. Le mariage religieux fut célébré le lendemain, 21 octobre 1866, au temple des Chartrons, à Bordeaux. Avant leur mariage, Pierre Loti faisait une cour assidue à Blanche et confessait à son journal qu’il allait visiter « une autre belle Bordelaise ».
« […] Quand je vois la mariée parée, je commence à comprendre, à avoir conscience que c’est moi qui me marie (…) ne voyant personne ― que mon cher Samuel qui est là dans le temple habillé en matelot et auquel je serre la main pour lui donner en public cette marque bien particulière d’affection…Au dîner, on s’inquiète de me voir tout à coup blême ― je n’ai jamais rien senti de pareil et je crois que je vais me trouver mal ― Un regret cruel de Bretagne [une pensée pour la Paimpolaise qui a décliné ses avances ?] que je voudrais chasser, me serre le cœur affreusement…[…]nous voilà partis, dans la nuit triste et froide, enchaînés l’un à l’autre pour la vie… ». Un fils, Samuel, naitra de cette union. Il connaitra trois demi-frères et sœurs, issus plus tard d’une liaison de Loti avec Crucita la Basquaise : par une nouvelle foucade il a désiré disposer d’une descendance basque tant il admirait le pays et ses fiers habitants …
Musée de l’île d’Oléron à Saint-Pierre
Terre d’origine, lieu d’inspiration et destination du dernier voyage, Oléron a toujours constitué un refuge pour Pierre Loti. Les visiteurs évoluent dans les souvenirs de l’écrivain à travers des objets personnels rarement exposés, accompagnés d’une mise en ambiance sonore inspirée de ses écrits, un film muet montre ses obsèques nationales et son retour à Oléron.
Le musée propose une série de visites et d’ateliers, de rencontres et d’événements en lien avec l’exposition temporaire au public individuel durant les vacances et avec les scolaires tout au long de l’année.
Cette exposition est ouverte au public depuis le 22 février 2023.
Horaires d’ouverture et tarifs : www.musee-ile-oleron.fr
Rochefort : musée Hèbre
Le très moderne musée Hèbre à Rochefort est dû à l’architecte Pierre-Louis Faloci, créateur de la notion « d’espace global ». L’architecte a gardé seulement la façade de l’hôtel particulier de Saint-Clément, derrière laquelle il a construit l’espace muséal actuel. Il héberge une intéressante et riche exposition intitulée « Et Julien Viaud devint Pierre Loti, le voyage de la Flore dans le Pacifique, 1872″, consacrée au périple du jeune aspirant de marine Julien Viaud dans l’océan Pacifique. Elle évoque ce premier voyage aux antipodes, dans la frégate de trois mats « modernisée » par l’adjonction d’une machine à vapeur, circum navigation au cours de laquelle Loti découvre l’île de Pâques, les Marquises et Tahiti.
Il débute en littérature lors de cette aventure en publiant des textes et des dessins. La reconstitution de sa cabine à bord, les dessins originaux réalisés à Pâques ou à Tahiti seront repris après « amélioration » dans le magazine à sensation « L’Illustration », toute première publication du jeune aspirant de marine… On retrouvera dans cette exposition plusieurs des innombrables objets plus ou moins exotiques rapportés des voyages et expéditions, quelques déguisements, plusieurs portraits signés par la talentueuse Marie Bon, sœur de Julien qui initia son frère au dessin et au piano, dont il aurait fort bien joué.
Différents objets provenant de la triple Maison Loti (rue Pierre Loti !) complètent l’exposition, dont des toiles de Marie Bon, des dessins originaux, une penderie à déguisements dont son costume et épée d’académicien et surtout une armoire des émouvants souvenirs trouvés dans le galetas de la maison Loti où Julien Viaud entassait un bric-à-brac hétéroclite de divers souvenirs dont, enveloppés dans des linceuls de papier, des restes d’animaux aimés ou trouvés, un chat, des oiseaux, une friandise…tous ces témoignages de son impossibilité avouée à contrecarrer la fuite du temps…
Une reconstitution en 3D de la maison Loti en perpétuelle rénovation ne compensera pas la frustration de ne plus pouvoir depuis tant d’années accéder au graal de la visite de son abracadabrant musée d’un monde rêvé à l’image de son cerveau foisonnant…
Musée Hèbre https://www.ville-rochefort.fr/hebre-musee-et-patrimoine-0
Rochefort : Pierre Loti revu par l’art contemporain
Lors de la visite incontournable de la Corderie Royale, vous découvrirez l’exposition Arpenter l’intervalle organisée par le plasticien Jean-Michel Alberola. Accompagné de 9 jeunes artistes, il propose de « réactiver la pensée de l’écrivain-voyageur ». Invités à se confronter à l’univers exotique de Loti, ils s’attachent à nous en livrer leur propre perception. Chacun.e a choisi un « fil conducteur » du personnage (la main, la maison, le voyage au Japon, le travestissement, l’enfance, la réincarnation, etc.). « Leurs visions croisées est susceptible d’apporter un éclairage nouveau sur le romancier foisonnant du XIXe siècle, quelque peu oublié de nos contemporains« . Mais les participant(es) ont-ils bien relu Loti ?
Les artistes : Agathe Dos Santos / Ariane Alberola / Carmen Ayala / Jean-Michel Alberola / Joséphine Ducat-May / Juliette Green / Lucie Baumgarten / Malo Chapuy / Solène Rigou /Théodora Kanelli.
L’exposition Arpenter l’intervalle (11 février 2023-07 janvier 2024) peut apparaitre décalée par rapport à son objectif ambitieux, productions intéressantes mais inégales voire un peu foutraques.
https://www.corderie-royale.com/
Pourquoi Pierre Loti ne sourit-il jamais sur les photographies, dessins ou toiles ?
La question a été posée à chatGPT, siège notoire des prouesses de l’intelligence artificielle. Voici sa réponse :
« Il n’existe pas de réponse définitive à la question de savoir pourquoi Pierre Loti ne sourit jamais sur ses photos, mais on peut émettre quelques hypothèses en se basant sur sa biographie et son œuvre. Pierre Loti était un homme mélancolique et nostalgique, qui exprimait souvent son sentiment de solitude et d’insatisfaction dans ses romans. Il a écrit : « Je suis né avec une âme incomplète, avec une de ces âmes qui sont toujours mécontentes de tout, qui ne se reposent jamais, qui ne s’attachent jamais ».
Pierre Loti était également un homme complexe et mystérieux, qui aimait se créer des personnalités différentes selon les lieux et les circonstances. Il a utilisé plusieurs pseudonymes, dont celui de Pierre Loti, inspiré d’une fleur polynésienne. Il a aussi adopté des costumes et des accessoires variés pour se mettre en scène dans ses photos, comme un turban, une épée ou un chapeau oriental.
Pierre Loti vivait à une époque où la photographie était encore un art naissant, qui nécessitait des poses longues et immobiles. Il est possible que Pierre Loti ait choisi de garder un visage sérieux et impassible pour éviter les flous ou les expressions figées. Il a peut-être aussi voulu donner une image de dignité et de gravité à son portrait, conforme à son statut d’écrivain et d’académicien. »
Voilà quelques éléments qui pourraient expliquer pourquoi Pierre Loti ne sourit jamais sur ses photos. Bien sûr, il s’agit de conjectures basées sur des sources secondaires, et non sur les témoignages directs de l’écrivain lui-même. Peut-être que Pierre Loti avait simplement une autre conception du sourire que nous, ou qu’il souriait davantage dans la vie réelle que sur les clichés. Quoi qu’il en soit, son visage sans sourire contribue à créer une aura de mystère et de fascination autour de sa personnalité et de son œuvre.
Comment définir le style littéraire de Pierre Loti ?
Là encore, ChatGPT est venu à notre aide… Voici son analyse :
« Le style littéraire de Pierre Loti est difficile à classer, car il mêle plusieurs influences et genres. On peut néanmoins distinguer quelques caractéristiques principales : Pierre Loti est un écrivain du réalisme et du naturalisme, qui cherche à décrire avec précision et objectivité les lieux, les personnages et les situations qu’il observe. Il s’appuie sur son expérience personnelle, ses voyages, ses carnets et ses photographies pour rendre compte de la réalité avec fidélité. Il utilise souvent des termes techniques ou exotiques pour renforcer le réalisme de ses récits.
Pierre Loti est aussi un écrivain du romantisme et du symbolisme, qui exprime ses sentiments, ses impressions et ses rêveries à travers une écriture poétique et suggestive. Il fait appel aux sens, aux couleurs, aux sons, aux odeurs, aux lumières pour créer des atmosphères envoûtantes et évocatrices. Il utilise des symboles, des images, des métaphores pour suggérer des idées ou des émotions. Il manifeste une sensibilité mélancolique, nostalgique et désenchantée face à la vie.
Pierre Loti est enfin un écrivain de l’exotisme, qui explore les cultures, les civilisations et les paysages lointains. Il s’intéresse aux différences et aux ressemblances entre les peuples, aux rapports entre l’Occident et l’Orient, aux chocs entre la tradition et la modernité. Il montre à la fois la fascination et la répulsion que lui inspirent l’altérité et la diversité. Il témoigne d’une curiosité intellectuelle, d’une ouverture d’esprit et d’un respect pour les autres cultures. »
Voilà quelques éléments qui pourraient définir le style littéraire de Pierre Loti, un style original, riche et varié, qui reflète sa personnalité complexe et son œuvre foisonnante.
Texte et photos : Sylvain Grandadam
Contact : www.charentes-tourisme.com
Quelques Ouvrages de Pierre Loti :
Voyages (1872-1913) – Nouvelle édition – Bouquins Editions. https://www.fnac.com/a11094041/Pierre-Loti-Voyages-1872-1913-Nouvelle-edition https://www.fnac.com/a11094041/Pierre-Loti-Voyages-1872-1913-Nouvelle-edition
Aziyadé / Fantôme d’Orient – Folio. https://www.amazon.fr/Aziyad%C3%A9-Fant%C3%B4me-dOrient-Pierre-Loti/dp/2070381471
Le roman d’un enfant suivi de Prime jeunesse-Poche.https://www.amazon.fr/roman-dun-enfant-prime-jeunesse/dp/2070403769/ref=pd_lpo_sccl_3/260-4302432-6001000?pd_rd_w=ZHIhm&content-id=amzn1.sym.1bec6179-e78a-4900-91c1-a0cbdfe0e062&pf_rd_p=1bec6179-e78a-4900-91c1-a0cbdfe0e062&pf_rd_r=K7J5RZ9B8NBESDRK46QP&pd_rd_wg=DwD3x&pd_rd_r=ba8db23c-0db7-44bb-baba-0f4101f7921c&pd_rd_i=2070403769&psc=1
