
Exceptionnel palais d’hôtes accolé au Palais royal de Marrakech, la Villa Makassar est un double riad entièrement réalisé et meublé dans le style art déco des années 1920 et 1930.

Luxueuse et précieuse sans être snob, féerique et chaleureuse grâce à un accueil personnalisé particulièrement soigné, la Villa Makassar est un lieu de découverte sensible à l’un des courants artistiques majeurs du siècle dernier.
Villa Makassar, du nom de ce bois précieux, le macassar, abondamment utilisé pendant les années 1920, est l’aboutissement d’une passion pour l’art décoratif. Patiemment restaurée pendant cinq ans, la villa restitue les apports des écoles autrichiennes (Wiener Werkstätte), allemandes (Bauhaus), françaises, hollandaises (De Stijl), russes (Wuthemas), hongroises, tchécoslovaques, roumaines ou encore américaines. Autant qu’un palais d’hôtes, c’est donc un musée à vivre, ornementé de pièces uniques chinées aux quatre coins du monde ou reproduites à la perfection.

Dès l’entrée, le ton est donné : le lieu est spacieux, majestueux, ordonné dans la symétrie chère à l’art décoratif.

Vases d’époque, consoles en ébène de macassar, suspension de verre sablé, fauteuils Francis Jourdain, frises de plâtre sculptées de motifs art déco : on voit ici un style du siècle dernier se marier gracieusement aux charmes de l’art mauresque.

Jeu sur les luminosités : on débouche ensuite sur une réception plus claire, meublée en ébène de macassar et galuchat. De là, on accède à un premier patio rythmé de seize colonnes et pavé de pierres du Sinaï importées du Caire. Au centre, une fontaine de sol en mosaïques de marbre reprend un motif de l’école de Vienne.

Éclairé de suspensions en parchemin de style Coco Chanel et creusé d’un bhou (alcôve) meublé d’une banquette Ruhlmann, ce patio dessert deux salons et une salle à manger.

Le premier salon, consacré aux plaisirs de la lecture et de la musique grâce à une sono BO, est inspiré du style Bauhaus et rend hommage au travail sur onyx de Mies Van Der Rohe. Le mobilier en galuchat et palissandre expose des répliques de sculptures de Gustave Miklos et Joseph Csaky, de l’école hongroise. Sur le sol marqueté de marbre noir, un tapis reprend un modèle de Betty Joël, une designer anglaise des années 1920.


La salle à manger, encore dallée de pierre du Sinaï, expose un panneau mural en onyx, des chaises restaurées de la Mamounia, un vaisselier art-déco du Vietnam et des copies de statuettes de Chiparus. Ceinte de baies vitrées, elle ouvre sur les deux patios et la cuisine généreuse, d’esprit familiale.

La Villa Makassar compte dix chambres. Toutes sont conçues, grâce à la collaboration de maâllems , maîtres artisans locaux, autour d’une ou plusieurs pièces maîtresses de l’art décoratif. Aucune ne ressemble à l’autre.

Au premier étage, la chambre Jacques-Emile Ruhlmann est particulièrement soignée, fruit du travail du professionnel et du puriste. Un plaisir d’esthète jusque dans le moindre détail.



Closes par des poignées anciennes chinées à Berlin, éclairées par des appliques d’époque, les salles de bain logent dans leurs niches quantité d’objets rares et précieux, en correspondance avec la thématique décorative des chambres.
Un lieu privilégié en plein cœur de la médina, situé à seulement 10 minutes à pied de la place Jamaâ El Fna de Marrakech.

Riad Hôtel 5 étoiles, restaurant de luxe, spa et piscine extérieure.
Prix des chambres et suites de luxe sur : www.villamakassar.com
Texte et Photos: Clara Guénet
bien