Au cœur de l’océan Indien, dans l’archipel des Mascareignes, La Réunion est née il y a trois millions d’années. C’est un territoire unique au relief tourmenté mais encore très préservé ! Le tiers des espaces est resté intact depuis sa découverte au début du XVe siècle. Longtemps simple escale sur la route des Indes, La Réunion est devenue française en 1764.

La Réunion. Phelsume de Bourbon (Phelsuma borbonica). Le gecko vert des Hauts vit dans certains arbres  des forêts humides mais on le retrouve aussi  sous les toitures des maisons.
La Réunion. Phelsume de Bourbon (Phelsuma borbonica). Le gecko vert des Hauts vit dans certains arbres des forêts humides mais on le retrouve aussi sous les toitures des maisons.

Ses pitons, cirques et remparts, classés au patrimoine mondial de l’Unesco, abritent une multitude d’espèces, dont plus de 30 % sont endémiques et, pour une grande partie, indigènes. Mais cet équilibre demeure fragile.
À chaque étage de son relief tourmenté, l’île change de visage. Du haut de ses pitons au battant des lames, tout est ici dominé par une nature indocile et ardente. En cheminant des forêts sèches ou humides aux plages du littoral, en passant par Les Hauts, les volcans et les cirques dont certains sont accessibles uniquement à pied, La Réunion offre un terrain d’observation luxuriant pour tous les naturalistes aguerris ou les simples amoureux de nature. C’est aussi le paradis pour observer de magnifiques oiseaux dont certains ont été transportés par les cyclones.

La Réunion. Terpsiphone de Bourbon (Terpsiphone bourbonnensis) ou Zoizo la Vierge. © Dominique Martiré
La Réunion. Terpsiphone de Bourbon (Terpsiphone bourbonnensis) ou Zoizo la Vierge. © Dominique Martiré

Cette mosaïque de milieux naturels fait de l’île un haut lieu de l’endémisme et un site de valeur planétaire sur le plan de la biodiversité. L’île s’est peuplée naturellement, au fil du temps, d’une multitude d’espèces, dont plus de 30 % sont endémiques et, pour une grande partie, indigènes, c’est-à-dire qu’elles n’ont pas été introduite par l’homme. Mais plus encore que sur les continents, cet équilibre demeure fragile.

La Réunion. Fleurs de Dombeya ficulnea ou Mahot (famille des malvacées). Ce petit arbre des forêts humides fleurit d'avril à septembre.
La Réunion. Fleurs de Dombeya ficulnea ou Mahot (famille des malvacées). Ce petit arbre des forêts humides fleurit d’avril à septembre. © Dominique Martiré.

Cet excellent ouvrage présente près de 150 animaux (oiseaux, papillons, lézards, serpents) et végétaux, et inclut 200 photographies pour une identification sûre des espèces. Une carte indique précisément les lieux où l’on peut rencontrer les espèces décrites et fait de cet ouvrage à la fois un guide d’identification pour les naturalistes et un guide de découverte pour les randonneurs.
Son auteur, Dominique Martiré, est spécialiste de la flore et de la faune de cette île qu’il sillonne depuis plus de 35 ans.

Texte : Brigitte Postel

Faune et Flore de La Réunion.
Dominique Martiré. Editions Delachaux et Nestlé. 24,90 €.
www.delachauxetniestle.com